Le Conseil de l’Union Européenne est présidé tous les six mois par un État membre de l’Union Européenne. Cet état membre organise des réunions, trouve des compromis, donne des conclusions et assure la continuité et la cohérence du processus décisionnel.
Du 1er janvier au 30 juin 2022, ce Conseil sera présidé par la France, qui veillera à une bonne coopération entre tous les États Membres et assurera les bonnes relations du Conseil avec les autres institutions européennes, à savoir la Commission et le Parlement.
La Présidence de la France au Conseil de l’Union Européenne : quel est son but ?
La Présidence de la France au Conseil de l’Union Européenne se place dans la lignée des discours du président Français Emmanuel Macron, qui souhaite voir une “Europe souveraine, unie et démocratique”.
Depuis le début de sa présidence, Emmanuel Macron et le Gouvernement construisent l’idée d’une souveraineté européenne réelle qui lui permettrait de peser dans le monde actuel tout en défendant ses valeurs et intérêts.
On peut attendre de cette Présidence française la prolongation du travail de solidarisation de l’Europe. Au-delà de ces aspects, cette Présidence pourrait permettre d’insuffler un nouvel élan à l’Europe dans sa course à la neutralité carbone, qu’elle prévoit d’atteindre d’ici 2050. La France fait partie des pays les moins émetteurs d’Europe, avec un plan d’action défini sur les 30 prochaines années à venir afin de réduire au maximum ses émissions et de compenser ses émissions résiduelles.
Si cette présidence venait à homogénéiser les trajectoires écologiques des pays membres, l’Union Européenne aura fait un grand pas vers les objectifs qu’elle souhaite atteindre.
Cette présidence s’articule avec un programme de “trio” des présidences. Ce système permet de fixer des objectifs à plus long termes et de définir les grands thèmes traités pendant une période de 18 mois. Après sa présidence, la France entamera un nouveau cycle et travaillera avec la République Tchèque au second semestre 2022 et avec la Suède pendant le premier semestre 2023.
Que peut-on espérer pour le climat ?
Côté climat, la PFUE suivra la mise en place des différents éléments du Pacte vert pour l’Europe, dont la plupart des textes législatifs doivent être présentés d’ici à l’été 2022. En plus du mécanisme d’ajustement carbone aux frontières de l’UE, le relèvement des objectifs de réduction des gaz à effet de serre ou encore l’extension du marché carbone devraient être à l’agenda.
Mais surtout, la France, première puissance agricole du continent, devra suivre la mise en place de la nouvelle PAC prévue pour le 1er janvier 2023. Une réforme d’ampleur, surtout par ses volets sur la condition environnementale ou la souveraineté alimentaire.
En lien avec le principe d’une Europe moins “naïve” sur la scène internationale, le Conseil de l’UE pourrait être amené à rediscuter de l’accord d’investissements avec la Chine, actuellement suspendu, et à revoir les règles commerciales et de concurrence pour mieux surveiller les investissements venant de puissances étrangères. De même, le président français plaide en faveur d’une “indépendance industrielle” renforcée au niveau national, qu’il pourrait porter au niveau européen.
La Présidence de la France au Conseil de l’Union Européenne annonce de belles promesses qui, si elles sont tenues, pourraient bien faire de l’Europe une institution à l’avant-garde, tant en matière de numérique que de climat.
En attendant de nouvelles mesures gouvernementales, chacun peut agir à son échelle en adoptant des gestes simples dans son quotidien.
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