Alors qu’ils représentent plus de 70% de notre planète, les espaces marins restent un sujet trop peu abordé lors des sommets environnementaux mondiaux.
Pourtant, l’océan est naturellement vertueux et assure les grands équilibres environnementaux, notamment celui du climat.
Le premier sommet intergouvernemental destiné exclusivement à la protection des milieux marins s’est clôturé ce vendredi 11 février, après la prise d’engagements d’une quarantaine de chefs d’État.
Ces engagements portent notamment sur la lutte contre la pêche illégale, la pollution plastique ou encore à la ratification d’un “traité ambitieux sur la Haute Mer”.
Dans le cadre de la Présidence Française de l’Union Européenne, le sommet était organisé du 9 au 11 février à Brest.
L’événement compte plus d’une trentaine d’ateliers, de forums, rencontres et initiatives, afin de mobiliser la “communauté maritime mondiale”. De nombreux thèmes sont traités pour aborder l’océan en tant qu’écosystème à part entière et de porter une vision globale de l’océan.
L’objectif principal est de faire naître de ces réflexions des initiatives plausibles pour la protection des écosystèmes :
- la lutte contre la pollution (notamment plastique)
- la pêche durable
Au-delà de cet objectif, il s’agira aussi d’entamer des discussions autour d’une réglementation homogène des eaux internationales, pour promouvoir une meilleure gouvernance des océans.
Ce congrès, qui est la première mesure prise par la présidence française au Conseil de l’Union Européenne, a donné lieu à plusieurs engagements majeurs.
- Au sortir de cet évènement, plus de 30 pays ont rejoint la Coalition de la Haute Ambition pour la Nature et les Peuples, co-présidée par le Costa Rica, La France, et le Royaume-Uni.
Cette coalition a vu le jour suite au One Planet Summit, qui s’est tenu en janvier 2021. Elle promeut un accord mondial dont l’objectif est “de protéger au moins 30% des terres et des océans d’ici 2030”.
Il a pour ambition de contrer la disparition accélérée des écosystèmes et de les protéger.
À cette occasion, la France a annoncé avoir déjà dépassé le seuil de 30% en étendant la réserve naturelle nationale des Terres australes françaises à plus de 1,5 millions de km². Dans cette zone, l’exploitation minière est interdite, et la pêche y est réglementée, voire prohibée.
Le principe d’un One Island Summit a été acté et pourrait se tenir à Tahiti d’ici 2023. Les conditions des territoires insulaires sont critiques, et pour certaines, il s’agit déjà d’une actualité, et non plus seulement d’un risque. On pense au Ministre des Îles Tuvalu qui, en marge de la COP26, avait interpellé les différents gouvernements présents sur l’urgence d’agir, en tenant son discours les pieds dans l’eau. Face à la montée des eaux, de nombreuses îles de cet archipel des îles Fidji risquent de disparaître.
2. Un deuxième point d’engagement concerne la pollution plastique dans les océans.
Il est adressé à la Clean Ocean Initiative, plus grande initiative vouée à la réduction des pollutions plastiques en milieux marins. L’initiative est notamment soutenue par l’Agence française de développement et la Banque européenne d’investissement. Ce projet se traduit par la constitution d’un fonds afin de financer des projets visant à lutter contre cette pollution. À l’occasion du One Ocean Summit, le budget de ce fonds a été réévalué pour atteindre 4 milliards d’euros d’ici 2025. Des négociations autour de nouvelles politiques de lutte contre le plastique à usage unique devraient être lancées lors de l’Assemblée des Nations Unies pour l’Environnement, qui se tiendra à la fin du mois de février à Nairobi, au Kenya.
3. Pour se donner les moyens de leurs ambitions, l’Union Européenne, rejointe par 16 autres pays, a lancé la “Coalition pour une Haute Ambition pour la biodiversité en haute mer”.
L’objectif est d’arriver à la conclusion d’un traité international afin de réglementer l’espace maritime qui se trouve au-delà des juridictions nationales, qui représente 64% des océans. Ces zones sont soumises à des réglementations différentes en fonction des nationalités des navires.
Si les pays ratifiant cette coalition se mettent d’accord sur une réglementation internationale, un pas de plus sera fait en faveur de la protection des écosystèmes marins.
Homogénéiser les pratiques et assurer un contrôle plus poussé des activités commerciales maritimes limiterait les sources d’activités nuisibles à l’environnement, comme le braconnage ou la pêche illégale.
Pour lutter contre cette dernière, 6 pays supplémentaires ont ratifié l’Accord du Cap, adopté par l’Organisation Maritime Internationale (OMI) en 2012. Il vise à assurer des conditions de travail décentes dans chaque navire de pêche commerciale. Il porte aussi sur la sécurité des travailleurs dans ces navires.
Pour EthicDrinks, la protection de la biodiversité et des écosystèmes est une valeur indissociable de notre activité. C’est pourquoi nous œuvrons un peu plus chaque jour à la réduction de notre impact sur l’environnement et au soutien d’association allant dans ce sens, via le partenariat établi avec 1% For The Planet.
Pour rendre hommage aux océans et à la biodiversité marine, nous avons créé une cuvée Sous l’Océan avec une déclinaison de différents cépages, que vous pouvez retrouver sur notre site.