Réchauffement climatique : il y a urgence !
Selon les experts de l’ONU, les événements météorologiques que nous vivons ne feront que s’amplifier, si rien n’est fait. Prenons l’exemple, des incendies en Amérique du Nord ou encore en Sibérie sans oublier les épisodes de pluies diluviennes en Allemagne et en Belgique.
En effet, depuis maintenant quelques mois, les catastrophes liées au réchauffement climatique se succèdent. Et les nouvelles qui nous sont transmises dans le domaine des sciences du climat ne cessent de se faire de plus en plus alarmantes…
C’est dans ce contexte climatique préoccupant que le Groupe d’experts Intergouvernemental sur l’Évolution du Climat (GIEC) a publié le lundi 9 août dernier le premier volet de son sixième rapport d’évaluation sur le climat. Cette première partie est consacrée aux sciences physiques du climat. Les 2ème et 3ème volets du rapport, quant à eux, seront dévoilés au premier trimestre 2022 et porteront respectivement sur les conséquences du changement climatique et les mesures d’adaptation.
Les 1 400 pages de ce premier volet nous en disent un peu plus sur l’état actuel du climat.
Tout d’abord, les experts soulignent que les activités humaines ont réchauffé l’atmosphère, les terres et les océans depuis 1750, début de la révolution industrielle.
La principale cause : les émissions de gaz à effet de serre. Ces dernières ont fait augmenter la température globale mondiale d’environ + 1,1 °C depuis 1850-1900. Nous apprenons également que d’ici 2040, cette température devrait atteindre voire dépasser les + 1,5°C de réchauffement, soit 10 ans plus tôt que la précédente estimation du GIEC il y a 3 ans.
Cinq scénarios sont alors avancés par le GIEC. Le pire ? : une augmentation de 3,3°C à 5,7°C. Ces chiffres sont loin d’être insensés lorsque qu’on sait que seul 50% des gouvernements ont révisé leurs engagements d’émissions de gaz à effet de serre.
La précédente série d’engagements, pris dans la foulée de l’Accord de Paris de 2015, conduirait à un monde à +3 °C, s’ils étaient respectés. Au rythme actuel, le monde se dirige plutôt vers +4 °C ou +5 °C.
Pour résumer, l’ampleur et la rapidité des changements climatiques actuellement observés sont sans précédent. La cause principale ? L’influence de l’activité humaine. Elle est la source de nombreux phénomènes météorologiques encore jamais enregistrés et ce, généralisés dans toutes les régions du monde. Les évènements climatiques extrêmes que nous subissons sont alors de plus en plus intenses et fréquents.
Si le CO2 est le principal moteur du changement climatique, la concentration de méthane connaît une hausse très rapide depuis environ dix ans, explique le GIEC. Ce gaz à effet de serre est responsable de près d’1/4 du dérèglement climatique.
À titre d’exemple, il faut avoir en tête que 40 % du méthane émis par des activités humaines est d’origine agricole quand 35 % provient de la production de pétrole et de gaz naturel.
Il y a cependant une lueur d’espoir si des mesures drastiques sont prises nous réagissons. Le méthane a une courte durée de vie, ce qui veut dire que si nous parvenons à réduire considérablement nos rejets, nous pouvons agir sur le réchauffement climatique.
Autre point important : depuis le précédent rapport de 2013-2014, le GIEC s’est penché sur les conséquences du réchauffement à l’échelle régionale.
Cela se matérialise alors par des focus plus précis aujourd’hui réalisables grâce à l’augmentation de la puissance de calcul des ordinateurs mais aussi à un ensemble d’estimations et d’observations locales de plus en plus complètes.
Il est désormais possible d’avoir accès à un atlas interactif. Ce nouvel outil est le fruit d’analyses spatiales et temporelles réalisées grâce à l’observation des phénomènes météorologiques.
Prenons pour exemple, le bassin méditerranéen. Il s’agit de l’une des régions les plus impactées par le réchauffement climatique. Aujourd’hui, les épisodes de sécheresse peuvent s’étendre jusqu’à 40 jours en moyenne, mais une hausse des températures à + 2 °C, cette durée pourrait avoisiner les 70 jours.
Pour conclure…
Ce premier volet du rapport d’évaluation du GIEC nous donne à voir un aperçu de la situation climatique mondiale et alerte sur les mesures gouvernementales à prendre sur du court terme.
Sa publication tombe à la veille de la COP 26, qui se déroulera du 1ᵉʳ au 12 novembre 2021 à Glasgow, en Écosse, et réunira les 195 États membres de la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques. Ce sommet incarnera le socle scientifique le plus récent et le plus précis pour s’atteler aux révisions des politiques climatiques.