Célébrée le 8 décembre, la journée internationale du Climat, ou journée internationale contre le changement climatique, a été créée par un ensemble d’ONGs revendiquant, à juste titre, la nécessité de sensibiliser davantage autour de la préservation du climat.
Pas encore connue de tou.te.s, cette journée est l’occasion de rappeler l’importance de la protection de nos environnements du dérèglement climatique, dû aux activités humaines.
Partout dans le monde, des marches et manifestations pacifiques voient le jour pour rappeler aux différents dirigeants d’État l’importance d’agir et l’implication citoyenne dans cette lutte qui nous concerne tous. Chaque année, de plus en plus de défenseurs de l’environnement se rassemblent pour se faire entendre le 8 décembre. Encore une fois, cette année ne devrait pas y échapper.
Ce mouvement international a lieu quelques semaines seulement après la fin de la COP26, très attendue après avoir été repoussée de 2020 à 2021, en raison de la crise sanitaire. Cette COP donne bien des raisons aux citoyens d’agir et de pousser leurs dirigeants à en faire de même.
En effet, la conclusion de cette COP est mitigée. Il y a du bien et du moins bien.
Commençons par le positif.
Alors qu’on parlait de limiter le réchauffement climatique “bien en dessous des +2°C à horizon 2100”, ces deux semaines de négociations qui ont donné lieu au Pacte de Glasgow, remet l’objectif de +1,5°C au centre du débat et le définit comme nouvel objectif de limitation d’ici la fin du siècle. Afin d’atteindre cet objectif, les ambitions nationales ont été majoritairement revues à la hausse.
Leur actualisation tend à se faire aussi plus régulièrement : alors qu’ils devaient être révisés tous les 5 ans, ces objectifs-cibles devraient être revus annuellement, comme l’accord prévoit de les redéfinir dès 2022.
On peut donc espérer une accélération du suivi des ambitions climatiques.
Pour lutter contre le dérèglement climatique, les solutions technologiques ont longtemps été avancées comme les solutions salvatrices. La COP26 met en lumière l’importance des solutions naturelles afin de protéger, conserver et restaurer la nature et les écosystèmes. Elle a aussi permis de réaffirmer l’ambition de mettre fin à la déforestation à horizon 2030. Si le CO2 est la star des débats autour du dérèglement climatique, il ne faut pas oublier que le méthane, deuxième gaz à effet de serre le plus important, reste très néfaste pour les Hommes et pour la planète.
Au cours de ces 2 semaines de négociations, près de 80 pays se sont engagés afin de réduire d’au moins 30% leurs émissions de méthane.
Même si de nombreux pays n’ont pas signé cet accord, notamment l’Australie, la Russie et l’Inde (3 des plus gros émetteurs de méthane), l’accord vient mondialiser un objectif qui n’a été que trop longtemps seulement européen.
Enfin, au-delà de l’aspect environnemental et écologique, qui reste le centre de notre intérêt tout de même, nous pouvons féliciter cette COP d’avoir renoué le dialogue entre la Chine et les États-Unis et renforcé leur diplomatie climatique. Cette surprise peut avoir un grand impact, les deux pays étant les plus émetteurs au monde.
En dépit de ces bonnes nouvelles, les deux semaines de conférence ont donné naissance à de grandes déceptions.
La première est issue de la révision des ambitions autour des énergies fossiles. Après une pression exercée par la délégation indienne, suivie par d’autres nations, la réaffirmation de la “sortie du charbon” a été entérinée. Le Pacte mentionne donc, après correction, la mention de “diminution de l’usage du charbon ». Cette annonce est un coup de tonnerre, quelques temps après le rapport du GIEC, qui encourage les dirigeants du monde à sortir au plus vite des énergies fossiles. Aussi, le recours aux gaz et carburants n’est pas mentionné dans le Pacte de Glasgow, alors qu’ils participent grandement au dérèglement climatique.
Cette journée du 8 décembre devrait voir de nombreux citoyens du monde manifester pour plus d’action en faveur du climat de la part de leurs gouvernements. L’année 2021 et son lot de catastrophes naturelles (induites par le dérèglement climatique) doit nous servir de leçon pour protéger les populations de ces aléas, et préserver nos ressources naturelles de l’activité humaine.
En France, un rapport de l’ADEME souligne la volonté de la majeure partie des français de changer de mode de vie afin de mener à bien la lutte contre le dérèglement climatique, quitte à prendre des mesures drastiques de politique publique. Un message fort, à quelques jours de la prise de fonction du pays à la présidence du Conseil Européen, le 1er janvier 2022.