Les 330 millions de tonnes de viande produites dans le monde ont un impact sur notre planète.
Cette industrie de l’élevage pèse effectivement lourd.
Elle accélère le réchauffement climatique, le phénomène de déforestation et puise dans les ressources en eau.
Il faut savoir que l’élevage est responsable d’une grande partie des émissions de gaz à effet de serre dans l’atmosphère.
Selon les chiffres de l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), l’élevage, à lui seul, est aujourd’hui responsable d’environ 19 % des émissions de gaz à effet de serre dans le monde. Cela représente quasiment la totalité des émissions du secteur agricole.
Il est cependant intéressant de noter que ces émissions ne sont pas essentiellement des émissions de CO2.
En effet, cette industrie de l’élevage n’est à la source que de 5 % des émissions mondiales en dioxyde de carbone.
Elle est alors émettrice de 2 autres gaz à effet de serre puissants : le protoxyde d’azote et le méthane, comme vu dans l’article précédent sur le rapport alarmant du GEIC sur la situation climatique actuelle.
Ces chiffres donnent alors un réel aperçu de l’impact de l’industrie de l’élevage sur le processus de réchauffement climatique. Ils mettent également en lumière l’urgence d’agir pour réduire ces émissions de gaz à effet de serre par la réduction d’une production trop intensive.
Autre constatation : la production de viande (et indirectement sa consommation) a des répercussions inquiétantes sur le phénomène de déforestation.
En effet, la FAO estime que 70 % de la surface agricole mondiale est utilisée pour le pâturage du bétail ou pour la production de céréales destinées à les nourrir.
Aujourd’hui, la production animale mobilise plus de 80 % des terres agricoles. Ce pourcentage n’est pas près de baisser. En effet, les rendements en matière de production ne faisant qu’augmenter, le processus de déforestation est décuplé : à titre d’exemple, 91 % des terres « récupérées » dans la forêt amazonienne servent ainsi aux pâturages ou à la production de soja qui nourrira le bétail.
Moins de forêt signifie alors moins d’émissions de dioxyde de carbone absorbées et un réchauffement climatique accéléré.
L’industrie de l’élevage est également une grosse consommatrice de céréales.
40 % de ces matières premières produites et récoltées à travers le monde servent directement à nourrir le bétail (comme vu précédemment avec l’exemple de la forêt amazonienne). Actuellement, cela représente au niveau mondial 800 millions de tonnes, soit assez pour nourrir trois milliards et demi d’humains soit presque la moitié de la population à l’échelle mondiale (qui s’élève à environ 7,8 milliards d’humains).
La production de viande devrait continuer de croître dans les décennies à venir notamment dans les pays émergents. Les actuels 330 millions de tonnes pourraient se convertir dans les meilleurs des cas en 524 millions d’ici 2080 selon les projections réalisées par la FAO, soit un bon de presque +60 %.
Toutefois, à l’échelle de la France et comme dans d’autres pays occidentaux, la consommation de viande est en légère baisse.
Aujourd’hui la viande représente 20,4% du panier alimentaire moyen des Français contre 23,7 % en 1960 selon une enquête de l’Institut national de la statistique et des études économiques (Insee).
Il existe alors des solutions.
Nous pouvons changer la donne en agissant au quotidien.
Réduire sa consommation de viande pour se diriger vers le végétal.
En mangeant moins souvent de la viande et en moindre quantité à chaque repas, nous pouvons contribuer à limiter les émissions de gaz à effet de serre.
D’autant qu’une surconsommation de viande a aussi des effets négatifs sur la santé, notamment à cause des acides gras saturés.
Des alternatives voient alors le jour et permettent de substituer à la viande (car arrêter de manger de la viande n’entraîne pas inévitablement de carence tant qu’on multiplie les sources de protéines).
L’association céréales et légumineuses permet de bénéficier de tous les acides aminés en un seul repas et les besoins en protéines sont ainsi satisfaits. Et contrairement à la viande, les céréales et les légumineuses sont pourvues de fibres, de minéraux et de nombreuses vitamines qui manquent bien souvent à notre alimentation.
Un régime alimentaire à base de protéines végétales présente alors de nombreux bénéfices pour la santé.
En effet, végétaliser son alimentation contribue à réduire les risques d’apparition de troubles et de la maladies chroniques comme le diabète, l’hypertension artérielle, les maladies cardiovasculaires ou encore l’obésité. D’après une étude menée par WWF et IFOP, 67% des Français sont aujourd’hui prêts à réduire leur consommation de viande pour privilégier des produits avec un impact minime.
Ces chiffres encourageants montrent la volonté de la population à se diriger vers des modes de vie et de consommation plus sains et respectueux de l’environnement.
Cette démarche doit aller de pair avec une réduction du gaspillage qui représente un tiers de la production alimentaire mondiale.
Diversifier son assiette en y introduisant des aliments végétaux tout en réduisant le gaspillage sont les clés pour une planète en meilleure santé.
À très vite pour de futurs articles sur le mode de consommation éthique et responsable 🌍