Ce qu’il faut retenir du rapport du GIEC

8 avril 2022

Le dernier rapport du GIEC a été publié dans la nuit de dimanche à lundi et nous avons souhaité revenir sur les points marquants.

Si certains pays ont réussi à s’aligner avec la trajectoire des +2°C, les émissions globales continuent d’augmenter. Pour maintenir le réchauffement en dessous des +1,5°C, il faut réduire nos émissions de 35% d’ici 2030, par rapport à aujourd’hui. 

Il faut donc arrêter immédiatement les nouveaux investissements polluants, au risque de dépasser les +1,5°C avant 2030.

À noter, que les émissions sont inégalement réparties : 10% des pays les plus riches émettent 35 à 45% des GES mondiaux soit en moyenne 6,9 tCO2/hab/an contre 1,7 tCO2/hab/an dans les pays moins développés.

Se saisir des solutions technologiques à portée de main, comme les énergies renouvelables, la mobilité électrique ou les bâtiments bas carbone changera la donne. Ces innovations facilitent la transition énergétique mais représentent des défis sociétaux et politiques. 

Les progrès techniques doivent être encadrés pour éviter l’effet rebond, qui se caractérise par des retombées négatives importantes. 

Le principal levier d’action est la transformation de nos modes de vie, notamment à travers la sobriété (baisse des activités, économie circulaire etc.). Cela permettrait de réduire 40 à 70% de nos émissions. 

La transformation systémique des comportements urbains, facteur clé dans les émissions de GES, nous permettrait de réduire de 15% nos émissions en 2030 par rapport à 2020

Une réglementation plus homogène et plus stricte devra être mise en rigueur car actuellement plus de la moitié des émissions mondiales ne sont pas soumises à réglementation. En augmentant le prix du carbone à 100$ la tonne de CO2, cela permettrait de réduire de moitié les émissions mondiales. 

Enfin, il est indispensable d’investir massivement dans la transition écologique et les activités durables. La finance verte n’est pas encore assez efficace : les acteurs publics manquent d’ambition, et le privé d’initiatives. 

Nous pouvons agir à notre échelle 

1/ Manger “vert” est l’action la plus importante et impact : en privilégiant la consommation de produits végétaux locaux et en réduisant le gaspillage alimentaire, nous réduirions de 12% nos émissions de GES. 

2/ Le recours à la mode vintage/seconde main : dans l’idéal, il faudrait acheter maximum 8 vêtements neufs par an, cela contribuerait à 6% de l’effort contre nos émissions. 

3/ Conserver plus longtemps nos appareils électroniques : en allongeant leur durée de vie, on réduit considérablement leur impact et surtout, nous réduisons la demande de production de neuf. Il est ainsi conseillé de conserver ces appareils au moins pendant 7 ans, et se tourner vers le reconditionné, moins cher et moins impactant. 

4/ Privilégier les vacances locales : local ne veut pas forcément dire à côté de chez vous, mais ne pas non plus aller à l’autre bout du monde. Pour inverser la tendance du dérèglement climatique, il faut se limiter à un vol court courrier tous les 3, et un long courrier tous les 8 ans. [En France, We Go GreenR vous propose des hébergements et activités éco-responsables pour un tourisme durable.]

5/ Réduire l’usage de la voiture individuelle pour ceux qui le peuvent : le recours aux transports en commun pour ceux qui le peuvent, sinon conserver votre voiture le plus longtemps possible. 

6/ Quelque soit l’activité, le domaine, le produit ou le service, tournez vous vers des solutions éco-responsables : fournisseur d’énergie verte, banque verte, rénovation des habitations, produits alimentaires responsables etc. 

Mis bout à bout, tous ces efforts permettraient déjà de réduire de 25% nos émissions d’ici 2030, en nous alignant sur la trajectoire des +1,5°C.

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