Cop 26, les enjeux
La COP 26 a débuté dimanche dernier à Glasgow en Écosse. On fait le point sur les grands enjeux de cette COP.
Les COP, qu’est-ce que c’est ?
Les COP, ou Conférences des Parties, sont des sommets internationaux réunissant la majorité des pays du monde afin de mener des réflexions autour des enjeux climatiques et trouver des solutions.
Les COP sont nées lors du Sommet de la Terre, tenu à Rio en 1992, ou plus de 178 pays se sont réunis pour la conférence décennale de l’ONU sur l’environnement et le développement.
C’est à l’occasion de ce sommet que la Convention-Cadre des Nations Unies sur les Changements Climatiques fut signée et ratifiée par 195 nations. Cette convention pose un cadre de réflexion pour aborder les enjeux climatiques, sans annoncer d’objectif de réduction. Elle incite aussi les pays à participer annuellement aux “Conferences Of the Parties”. La première s’est tenue à Berlin, en 1995.
Il faudra cependant attendre la COP3, à Kyoto, pour voir naître des objectifs de réduction à destination des pays développés à l’horizon 2008-2012. Le protocole de Kyoto devait être signé par 55 pays qui produisaient 55% des émissions mondiales. Ce fut le cas mais il ne fut pas ratifié par tous. La signature d’une convention par un pays signifie que celui-ci n’est pas opposé à ses mesures. La ratification, quant à elle, est l’assurance de la mise en place de mesures visant à respecter cette convention.
Les États-Unis, plus gros émetteur à cette époque (23% des émissions mondiales) ne ratifient pas ce protocole et se contentent de le signer. Il faudra attendre 2005 et la ratification de la Russie pour que le Protocole de Kyoto entre en vigueur.
Les accords contraignants de Kyoto devaient prendre fin en 2010, mais sa prolongation jusqu’en 2020 a été décidée à Doha lors de la COP18.
Il faudra attendre la COP21, qui s’est déroulée à Paris, pour trouver une alternative au Protocole de Kyoto.
Les Accords de Paris sont alors votés et marquent un tournant historique dans la gestion internationale du climat. Les points majeurs de l’Accord de Paris sont :
- Définir un cadre mondial visant à éviter un changement climatique dangereux en limitant le réchauffement de la planète à un niveau nettement inférieur à 2 °C.
- Poursuivre les efforts pour limiter l’augmentation de la température mondiale à 1,5 °C.
- Renforcer la capacité des pays à faire face aux conséquences du changement climatique et à les soutenir dans leurs efforts.
La communauté internationale atteste qu’elle mettra en œuvre tous les moyens pour limiter le réchauffement climatique en-deçà de +2°C (avec comme valeur de référence les températures de l’ère pré-industrielle), avec comme objectif de ne pas dépasser les +1,5°C.
Chaque État signataire a dû partager ses objectifs de réduction, qui sont accessibles sur le site de l’ONU. Ces objectifs de réduction ne permettent tout de même pas de limiter le réchauffement climatique aux valeurs ambitionnées par l’Accord de Paris. Depuis, toutes ces Conférences sont considérées comme les “conférences de la dernière chance”.
Cette année plus que jamais la COP26, qui se tient à Glasgow, se veut décisive.
À l’occasion de cette Conférence, l’Europe a dévoilé courant avril son plan d’action pour réduire d’au moins 55% ses émissions par rapport à 1990 (Plan Fitfor55).
Cette COP, qui devait se tenir initialement en 2020, doit être celle où les nouveaux NDC (New Distribution Capability) doivent être communiqués.
Ces NDC sont des plans d’action nationaux non contraignants qui permettent de mettre en exergue les actions à portée climatiques mises en place par les différents États.
Ces mises à jours des NDC doivent être communiquées tous les 5 ans. Un Bilan Mondial se tiendra lors des COP en 2023 ainsi qu’en 2028 pour vérifier l’état d’avancement de ces contributions nationales.
Vous l’aurez compris, cette COP est un des tournants de la gestion du changement climatique, comme auraient dû l’être les précédentes.
La crise sanitaire, qui a des répercussions aujourd’hui encore sur nos modes de consommation et nos habitudes, doit être un levier d’action qui nous permettra d’adopter la trajectoire à suivre qui limitera le réchauffement à +2°C.
Des chiffres clés ont cependant été relevé par l’Organisation météorologique mondiale (OMM). Avec ses multiples catastrophes, 2021 porte la marque du changement climatique.
Des solutions vont être prises lors de ce sommet écologique. Cela sera l’objet d’un futur article.